VIVRE L’ÉGLISE #9

ICHTHUS

Le mot Ichthus, dont je vais vous parler, est un symbole qui m’a toujours fasciné.

En grec ancien, il veut dire “poisson”, c’est l’un des symboles majeurs qu’utilisaient les premiers chrétiens, en signe de reconnaissance. 

Voilà la signification :

IΧΘΥΣ :  ces lettres grecques forment un acronyme, c’est-à dire le début des mots suivants : Jésus-Christ, Fils de Dieu (notre) Sauveur.

Les premiers chrétiens persécutés par les autorités romaines l’utilisaient comme code secret pour se reconnaître entre eux. À présent, nous  voyons ce symbole en forme de poisson surtout sur l’arrière de nos voitures, toujours pour la même raison, se reconnaître. 

Mais finalement, à présent, doit-on se cacher d’être chrétien, ou même doit-on se cacher pour venir à un culte ? 

NON !

Nous avons de la chance, c’est d’être dans un pays où la liberté d’exercer la religion de notre choix est respectée. Ce n’est pas le cas de tous les pays. 

La réelle question, c’est : est ce que nous souhaitons nous reconnaître entre chrétiens, ou être reconnus comme  chrétiens ? 

Se reconnaître entre nous n’est pas une mauvaise chose, bien au contraire. Dans l’église nous avons des personnes aussi différentes les unes que les autres, alors oui, se reconnaître entre nous est quelque chose d’important. 

Mais notre but, n’est il pas de faire connaître Dieu au plus grand nombre, de faire connaître ce que Jésus-Christ à fait pour chacun d’entre nous ? Voilà notre désir, c’est que toute personne que nous côtoyons puisse connaître l’oeuvre qu’a accomplie Jésus-Christ sur cette croix. 

Alors, pour que l’on nous reconnaisse, comment peut-on faire ? Se balader avec un Ichthus dans le dos ou sur le front ? Je ne pense pas que ce soit la bonne manière de procéder. 

Nous avons plusieurs possibilités : partager comment nous avons connu nous-même Jésus-Christ, vivre d’une manière qui laisse transparaître l’oeuvre de Christ et surtout être là pour les personnes qui sont dans le besoin. 

Partager comment nous avons connu Jésus, ce n’est pas chose facile à faire. Pour nous, il faut un moment favorable, une bonne occasion de le faire. Bien souvent nous n’osons pas, je parle avant tout de moi. 

Mais finalement le vécu, c’est quelque chose d’authentique, réel, que nous connaissons car nous l’avons vécu. Par exemple, moi j’ai rencontré le Seigneur, alors que j’étais à l’opposé –  je pratiquais l’occultisme – et j’ai entendu un témoignage d’un chrétien, et cela m’a bouleversé. La preuve en est, je suis devenu croyant, et je participe à la vie de l’église. 

Je pense qu’il ne faut pas minimiser le témoignage, c’est quelque chose de puissant. Comment nous, chrétiens, serions venus à Jésus, si quelqu’un ne nous avait pas parlé de sa propre rencontre avec Jésus ? 

Vivre d’une manière qui laisse transparaître l’oeuvre de Jésus, pour moi c’est un réel défi de chaque jour.  C’est difficile de vivre comme Christ a vécu ; personnellement j’ai du mal. 

Vivre de cette manière, c’est forcément vivre différemment, aller à contre courant. C’est aussi sortir de sa zone de confort. C’est aller contre notre propre nature. 

Personnellement, c’est difficile pour moi de rester calme alors que l’on m’insulte, mais Jésus, lui, a réussi.

Quand il est passé en jugement devant le sanhédrin, il a été insulté, frappé, moqué, mais malgré cela, il n’a strictement rien dit. Au contraire, quand Jésus a été cloué sur la croix, il a fait cette prière : “Père, pardonne leur, car ils ne savent pas ce qu’il font”. C’est une magnifique preuve d’amour, que nous montre ici Jésus. 

C’est donc cela la clef : faire preuve d’amour, afin que l’amour de Christ transparaisse au travers de notre attitude. 

En parlant de l’amour, il y a dans la Bible, dans l’évangile de Jean, chapitre 3 verset 16, ce verset absolument merveilleux :

“Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais ait la vie  éternelle.” 

C’est ça l’amour de Dieu, lui qui est mort pour nos fautes, mes fautes, afin que nous ayons la vie éternelle avec lui. Alors que j’étais l’ennemi de Dieu, il m’a montré son amour  avec un grand A. 

Dieu a été là quand j’ai eu besoin de Lui,  besoin dans le sens que j’étais perdu. Il a été cette lumière dans mes ténèbres, et m’a accompagné jusqu’à présent.

La dernière possibilité que nous avons pour faire connaître l’œuvre de Christ autour de nous, c’est être là pour les personnes qui en ont besoin. Oui, on peut être là pour ceux qui sont dans la rue, pour ceux qui traversent la maladie, le deuil… Il y a tellement d’exemples !

Effectivement la vie n’est pas toute rose, même pour un chrétien, mais nous avons cette espérance que notre Dieu va nous aider dans ce que nous vivons. Alors c’est à nous d’aller vers les personnes qui souffrent, de les accompagner. Il ne s’agit pas de nous laisser accabler par les situations des autres et de finalement être déprimé. Il s’agit d’être  un soutien, peut être pendant un petit temps, un peu comme une goutte d’eau pour une personne perdue en plein désert. 

Jésus nous demande d’être une lumière, dans un monde rempli de ténèbres, d’être une petite lumière pour toutes ces personnes qui souffrent, un instant de repos dans cette course qu’est notre vie. 

Il y a tellement de manières d’être visibles, mais je pense que nous serons encore plus visibles dans nos relations. Je ne veux pas forcément dire dans l’église, je veux dire aussi au travail, dans les activités que nous pouvons faire, être cette personne qui apporte la paix, le réconfort, au sein même de nos relations amicales. Il y a encore beaucoup de travail, mais si nous cherchons réellement à faire ce que Christ nous a dit – être cette lumière dans le monde entier – n’hésitons pas. 

Comme les premiers chrétiens utilisaient ce symbole pour se reconnaître entre eux, nous à présent nous souhaitons vivre l’église différemment, nous ne souhaitons pas nous cacher, mais nous souhaitons nous faire connaître par ce symbole qui montre que nous sommes chrétiens, et que nous croyons en la puissance de la croix de Jésus-Christ.

Car sans Jésus-Christ, notre église n’existerait pas.

Et toi, souhaites-tu suivre cette lumière ?