Vivre l’église #4

« DÉPENDRE »

Il me semble que vivre l’église c’est avant tout être dépendant de plusieurs choses. 

Il est vrai que nous voyons souvent dans notre entourage plusieurs personnes être dépendantes ; en règle générale cette dépendance n’est pas très bonne. 

Nous pouvons penser au tabac, à la drogue, à l’alcool, mais aussi à d’autres choses comme les jeux vidéo, les jeux de hasard et j’en passe. En clair, chacun de nous  a peut-être déjà été ou est encore dépendant de quelque chose. Pour ma part c’était le tabac. Mais j’oubliais, je ne me suis même pas présenté ! 

Je m’appelle Allan, j’ai 28 ans, je suis marié et depuis quelques mois j’ai une merveilleuse fille. 

Comme je te l’ai dit, j’ai été dépendant de la cigarette pendant presque 9 ans. Je dois t’avouer que  fumer provoquait en moi  un sentiment de bien-être. La cigarette était pour moi un moment de détente, mais ce n’est pas sans conséquence. Heureusement, aujourd’hui j’ai arrêté de fumer, mais là n’est pas le sujet central de cet article. 

Lorsque nous  regardons la liste que je viens de citer, il y a beaucoup de choses auxquelles nous pouvons tous être dépendants. Quand on y regarde bien, elle ne sont pas très bonnes pour nous ; pour certaines, elles sont même mortelles. 

En tant que chrétien, nous évitons le plus possible les dépendances qui peuvent nuire à notre corps et altérer notre comportement. 

Gardons l’exemple de la cigarette : lorsqu’une personne est en manque de nicotine, ne va t-elle pas remuer ciel et terre pour combler ce manque ? Je dirais même que ce manque va en quelque sorte changer le caractère de cette personne, elle deviendra plus irritable, moins patiente et j’en passe. 

Pour éviter ce genre de comportement, généralement cette personne  veillera à  ne jamais être à court. 

Mais nous pouvons nous poser cette question : est ce qu’il y a de bonnes dépendances ? 

Je peux compter 3 “bonnes dépendances”( il y en a sûrement d’autres ):

La première est, à mon avis, la plus importante pour nous chrétiens : c’est notre rendez-vous journalier avec notre Dieu, que ce soit dans la lecture de la bible ou dans  la prière. 

Mais, sans pour autant se croire dans le monde des bisounours, avoir un temps particulier avec Dieu alors que nous avons beaucoup de choses à faire dans la journée –  aller au travail, s’occuper de la maison, des enfants – cela peut se révéler être une vraie galère.

Cependant il est essentiel, même vital pour notre bonne santé spirituelle, d’avoir le plus régulièrement possible ce temps privilégié avec notre Seigneur.

C’est pour cette raison qu’il nous est conseillé d’avoir ce rendez-vous avec le Seigneur chaque jour. 

Commencer ma journée en ayant lu la bible et prier est pour moi quelque chose qui fait partie de mon quotidien. Pour être franc, il m’arrive aussi parfois de ne pas lire ou prier. Je dois avouer, lorsque c’est le cas, que  dans ma journée il me manque quelque chose, l’impression d’avoir manqué quelque chose. Je pense que la lecture de la bible et la prière sont importantes pour chaque chrétien, c’est ce qui nous relie à notre Dieu. 

C’est une grâce de pouvoir commencer sa journée en ayant passé un temps avec Dieu. Personnellement cela m’aide à garder mes yeux fixés sur Lui pour le reste de la journée. 

La deuxième chose c’est la communion fraternelle, en d’autres mots le temps passé avec d’autres chrétiens. Nous avons la chance de pouvoir encore se voir, malgré la situation sanitaire. Car c’est dans ces moments-là que nous pouvons être encouragés les uns et les autres. Peut-être toi qui lis cet article, il se peut que, en ce moment, tu traverses un moment difficile. Passer du temps avec d’autres personnes va te permettre de t’évader et peut être même de rencontrer quelqu’un qui a aussi traversé les mêmes épreuves que celles que tu traverses ne ce moment. 

La communions fraternelle n’est pas seulement se raconter nos malheurs, c’est aussi rire, jouer ensemble, prendre un repas, bref donner du temps pour l’autre. 

En cette période compliquée, n’oublions pas de prendre des nouvelles des uns et des autres, et cela même si nous ne pouvons pas nous voir. 

La troisième c’est assister au culte, à la messe ou à une célébration religieuse. Venir à l’église, mettre de côté dans notre semaine ces deux heures pendant lesquelles nous allons écouter, proclamer et apprendre, aller à la rencontre de notre Dieu,  écouter ce que Dieu veut nous dire au travers des sermons, proclamer que Jésus-Christ est notre Dieu dans notre louange et ouvrir notre coeur à l’apprentissage.

Sommes-nous heureux d’aller dans notre église ? 

Est-ce que nous y allons par habitude, parce qu’il faut le faire ? 

Lorsque nous allons au culte, nous nous efforçons d’avoir envie d’écouter, de partager ce moment avec toutes les personnes présentes.

Je rajouterais  même, nous ne devons pas être simplement spectateurs du culte, mais pourquoi pas participer au culte en servant? Il n’y a pas de plus grand bonheur que de servir notre Dieu. 

Par moment il se peut que ne nous ne  soyons pas disposés, pour différentes raisons, à vivre ces moments de la bonne façon. C’est alors qu’il est de notre devoir envers nous-même de pouvoir nous examiner, pour comprendre la raison de notre état et  pouvoir y remédier. 

Ces trois choses sont à mon avis de bonnes dépendances et sont essentielles dans nos vies personnelles, mais aussi dans notre vie d’église. Il me semble que ce qui se passe dans notre intimité avec le Seigneur se reflètera à l’extérieur. 

Je ne peux cesser de me remettre en question sur ces points essentiels. 

Ma lecture était-elle faite de bon coeur ou au contraire est-ce une routine qui s’installe ?  Mes prières sont elles construites ou alors est-ce une simple liste de demandes à rallonge ?  Est ce que j’arrive à m’ouvrir et à aller vers les autres ?  Et même, pourquoi je vais au culte ? Tout ce questionnement m’aide moi à faire le tri, cela m’aide à avancer dans ma vie de chrétien. Comment pourrais-je arriver le dimanche matin et proclamer que Jésus est mon Seigneur alors que toute la semaine je n’y ai pas prêté attention ? 

Vivre l’église, c’est être dépendant avant tout de notre Seigneur Jésus-Christ, car oui, même si j’essaie de donner le meilleur de moi-même et fais des efforts, je ne suis pas parfait, et souvent mon coeur est tiraillé entre les bonnes dépendances et les mauvaises ; mais  je sais que si je m’accroche de toutes mes forces à Jésus, je peux faire les bons choix. 

En tant que chrétien, je ressemble à ce fumeur de cigarette qui est tiraillé entre arrêter de fumer et  continuer. Et je sais que si je ne reste pas dépendant de cette relation que j’ai actuellement avec Jésus, je ferai les mauvais choix. 

Et toi as-tu choisi en quoi et de qui tu veux être dépendant ?